Une sélection de livres que j’ai apprécié :
Les marques d'une psychanalyse
“La psychanalyse, depuis Freud, s’est interrogée sur ce que l’expérience analytique peut changer dans la vie d’un sujet au-delà de l’élucidation de ses symptômes. Est-ce que ces changements permettraient d’affirmer qu’après une analyse le sujet est devenu radicalement différent ? Le sujet porte les marques de son enfance, ce qui veut dire qu’elles ont des conséquences dans les choix qu’il a à faire dans sa vie. Ces marques viennent-elles de l’Autre ou le sujet a-t-il une part de choix ? Et comment une psychanalyse peut-elle opérer pour des sujets sans marques ?
Does the Woman exist?
This lucid presentation of the dialectical process that carries Lacan through the evolution of Freud’s thought offers profound insights into the place of the “feminine mystique” in our social fabric. Patiently and carefully, Verhaeghe applies the Lacanian grid to Freud’s text and succeeds in explaining Lacan’s formulations without merely recapitulating his theories. The reader is informed, along the way, not only of Lacan’s take on Freudian ideas, but also of the array of interpretations emerging from other trends in post-Freudian literature, including feminist revisionism.
Deleuze,
La pratique du droit
“La jurisprudence est la philosophie du droit, et procède par singularités, prolongement de singularités”, disait Gilles Deleuze (1925-1995). La philosophie sait penser la loi. Mais le droit ne se laisse pas réduire aussi facilement. Ce prodigieux meccano impose son jeu à la pensée et s’offre ainsi comme un modèle possible, inventif et foisonnant, rigoureux pourtant, souverainement indifférent au jugement. La relecture d’une tradition critique allant de Socrate à Kafka ouvre ainsi pour Deleuze la voie d’une pensée clinique, attentive au singulier, qui pourrait bien être l’avenir de la philosophie. Une relecture décapante d’une des plus grandes oeuvres de notre temps.
An American Utopia
Fredric Jameson’s pathbreaking essay “An American Utopia” radically questions standard leftist notions of what constitutes an emancipated society. Advocated here are — among other things — universal conscription, the full acknowledgment of envy and resentment as a fundamental challenge to any communist society, and the acceptance that the division between work and leisure cannot be overcome. To create a new world, we must first change the way we envision the world. Jameson’s text is ideally placed to trigger a debate on the alternatives to global capitalism.
Sade mon prochain
La publication en 1947 de Sade mon prochain a été décisive pour l’entrée de Sade dans la réflexion contemporaine. Ce texte a été réédité en 1967, précédé de Sade, ou le Philosophe scélérat.
À vingt ans d’intervalle, l’évolution intellectuelle de Pierre Klossowski à propos de Sade est passionnante. En 1947, l’athéisme sadien lui paraissait inspiré par l’opposition radicale à la théologie. En 1967, il estime que le fait générateur de l’œuvre sadienne est la perversion présente chez l’auteur. Qu’est-ce donc que le sadisme de Sade ? Quelle est la fonction de la raison dans la perversion ?
La jouissance,
un concept lacanien
En introduisant le concept de jouissance en 1958, Lacan renouvelle et change la perspective de la théorie et de la clinique psychanalytique. Ce faisant, il établit une double opposition : avec le plaisir d’une part, et avec le désir d’autre part. Cet ouvrage, paru en France 1992 et entièrement revu et actualisé dans cette nouvelle édition, est aujourd’hui une référence incontournable. Nestor Braunstein y rassemble les thèses de Lacan concernant ce concept central. Il retrace de manière très détaillée les enjeux théoriques qui amènent à la production du concept, ainsi que ses développements successifs et ses conséquences sur la théorie de l’inconscient et la théorie de la sexualité.