Apprivoiser l’énergie d’une étoile ?

Dans un monde en constant développement avec des besoins énergétiques sans cesse croissants, l’humanité est confrontée à des problématiques de plus en plus complexes. Notre consommation d’énergie dépasse aujourd’hui notre production et nos capacités de stockage. La fusion présente tous les atouts nécessaires pour jouer un rôle essentiel dans la future palette de nos approvisionnements énergétiques.

La fusion, en effet, peut générer de l’énergie à grande échelle à partir de combustibles largement disponibles, sans émettre de dioxyde de carbone ni d’autres gaz à effet de serre. Le programme ITER constitue une étape essentielle vers les centrales de fusion de demain. Sa mise en œuvre s’effectuera dans le respect du milieu naturel, conformément à l’objectif de ses concepteurs: mettre au point une forme d’énergie pratiquement sans impact sur l’environnement.

Informations Générales

La construction du site ITER :

Les deux principaux objectifs d’ITER :

– Générer une puissance de 500 mégawatts en n’en consommant que 50, durant un temps de l’ordre de 6 min. A titre de comparaison, le record mondial établi par le réacteur européen situé en Angleterre JET n’est que de 16 mégawatts pendant une seconde, pour une puissance injectée de 25 mégawatts.

– Maintenir les réactions de fusion dans le plasma pendant au moins un quart d’heure. A titre de comparaison, Tore Supra détient depuis le 4 décembre 2003 le record mondial de la durée d’un plasma entièrement maitrisé, pendant 6 minutes 30 secondes à une température de 40 millions de degrés.

Le budget :

ITER est financé par les sept pays, ou groupe de pays, membres du projet : la Chine, l’Union européenne (plus la Suisse au titre de sa participation à Euratom), l’Inde, le Japon, la Corée, la Russie et les Etats-Unis. Au total, le coût du projet ITER est partagé par 34 pays.

L’Union européenne estime que sa contribution globale à la construction d’ITER s’élèvera à 6 milliards d’euros. La contribution des autres Agences Domestiques dépend d’une part des coûts industriels propres à chacun des pays membres, lesquels peuvent être plus ou moins élevés, et d’autre part du pourcentage de cette contribution à la construction de l’installation ITER.

Sur la base de l’évaluation réalisée par l’Union européenne, on peut estimer à 13 milliards d’euros le coût de la construction d’ITER pour l’ensemble des membres du projet — encore ne s’agit-il là que d’une extrapolation : dans la mesure où le coût réel est différent pour chacun des Membres du projet, il s’avère impossible de fournir une évaluation plus précise du coût de l’ensemble du projet.

Pour ce qui concerne le financement du projet ITER sur le long terme, le Conseil de l’Union européenne a validé le coût total de la contribution européenne et l’a plafonné à 6,6 milliards d’euros pour la période 2007-2020. Ce plafond inclut l’ensemble des coûts (fonctionnement et autres) de l’Agence Domestique européenne Fusion for Energy (F4E) et la contribution du Pays Hôte (la France). Le 21 décembre 2011, la Commission européenne a proposé le financement de la contribution de l’UE à ITER en dehors de son cadre financier pluriannuel après 2013.

Fusion is the process that powers the Sun. It is the energy that makes life on Earth possible. Unlike nuclear fission, which releases energy when a heavy atom splits into two lighter elements, fusion releases energy when the nuclei of two light atoms combine, such as when two hydrogen nuclei fuse to form a helium atomic nucleus.

“ITER est un projet très intéressant pour moi, pas seulement sur le plan scientifique et technologique. C’est une énorme collaboration internationale (34 pays) avec un but éducatif: les membres d’ITER ont décidé d’apprendre ensemble et de partager la technologie.”

Michel Claessens, directeur de la communication

Quelques réponses :

1. Fusion vs. Fission ?
La fusion est une réaction consistant à combiner deux noyaux atomiques légers pour donner naissance à un noyau plus lourd, dont la masse est inférieure la somme de celle des deux atomes de départ, en dégageant une grande quantité d’énergie. En contrepartie, la fission est un phénomène par lequel un neutron entre en collision avec un noyau et le scinde en plusieurs fragments. La fission nucléaire est accompagnée d’une émission de neutrons très rapides, d’un dégagement de chaleur et de rayonnement.
2. Quelle drôle d’idée la fusion…
Le “plasma” correspond au quatrième état de la matière, après le gazeux, le liquide et le solide. A très haute température, les électrons sont dissociés des noyaux et le gaz se transforme en plasma, un gaz chaud électriquement chargé. Dans les étoiles, comme dans les machines de fusion, les plasmas constituent un environnement dans lequel les éléments légers peuvent fusionner et produire de l’énergie. 99 % environ de l’univers connu se trouve à l’état de plasma. Le soleil, les ampoules fluorescentes et les tubes à décharge gazeuse sont des exemples de plasmas.
3. Le plasma, c’est quoi ?
Le “plasma” correspond au quatrième état de la matière, après le gazeux, le liquide et le solide. A très haute température, les électrons sont dissociés des noyaux et le gaz se transforme en plasma, un gaz chaud électriquement chargé. Dans les étoiles, comme dans les machines de fusion, les plasmas constituent un environnement dans lequel les éléments légers peuvent fusionner et produire de l’énergie. 99 % environ de l’univers connu se trouve à l’état de plasma. Le soleil, les ampoules fluorescentes et les tubes à décharge gazeuse sont des exemples de plasmas.
4. Différents isotopes d’Hydrogène ?
Les isotopes représentent les différentes formes d’un même élément dont le noyau renferme un nombre de protons identiques mais un nombre de neutrons différents. Ainsi, le Deuterium est l’isotope de l’hydrogène dont le noyau renferme un neutron et un proton et le Tritium correspond au troisième isotope de l’hydrogène, dont le noyau contient un proton et deux neutrons.